Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

Industrie pharmaceutique une année noire pour l’emploi

La majorité des salariés des entreprises pharmaceutiques subit des plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) malgré des profits toujours aussi importants. ..

La majorité des salariés des entreprises pharmaceutiques subit des plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) malgré des profits toujours aussi importants.

Chaque année, la chambre patronale présente le bilan de tous les plans sociaux de l’industrie pharmaceutique dénommé « Licenciements collectifs pour motif économique ». Les chiffres du tableau de cette page sont indicatifs et représentent le nombre de salariés concernés par les PSE annoncés en 2010. A ces chiffres, trois nouveaux plans ont été présentés depuis le début 2011, Roche, Eisaï, Abbott France dont le volume de suppressions de postes prévus touche environ 40 % de leurs effectifs en France. Un grand nombre de ces procédures est motivé, selon les directions, par «des réorganisations visant à la sauvegarde de la compétitivité et, à plus long terme, à préserver les emplois de l’entreprise». Pourtant, les profits de ces entreprises continuent pour la plupart à progresser.

Les plans de départs volontaires. Tous les plans de suppressions d’emplois n’apparaissent pas dans ce tableau récapitulatif. Cela est dû au fait que les « plans de départs volontaires » ne sont pas assimilés par la chambre patronale à des PSE. Ainsi, Sanofi-aventis réalise dans ses différentes sociétés plusieurs plans de départs qui ne figurent pas dans le tableau. Ils ont concerné 850 départs en recherche et développement, 550 dans le tertiaire, auxquels s’ajoutent les annonces de 920 suppressions et transferts au début 2011 pour la visite médicale.

Le suivi de reclassements. Le travail des militants de la FCE-CFDT est aussi d’assurer le suivi des reclassements des PSE antérieurs.
3 632 salariés sont concernés dans les entreprises dont la liste est longue : 3M Santé, Allergan France SAS, Almirall Production, Astrazeneca (Reims), Bausch & Lomb, Besins Healthcare, Boehringer Ingelheim, Bristol Myers Squibb (Epernon et Meymac), Boiron, Direct Medica, GlaxoSmithkline (Mayenne, Evreux, Notre-Dame de Bondeville et les Ulis), MDS Services, Novartis, Pfizer, Pierre Fabre, Schering Plough, Skyepharma Production, UCB Pharma.

La FCE-CFDT arrive à peser sur un PSE grâce aux informations communiquées par les équipes syndicales en amont. L’interpellation de la chambre patronale est alors efficace dans la mesure où le processus de consultation n’est pas terminé ou dès lors que nous avons connaissance de mauvaises pratiques.

L’intervention fédérale au ministère. Face à cette situation et en complément des différentes actions locales et nationales de toutes les équipes CFDT, la FCE-CFDT a interpellé le ministère de l’Emploi sur ces restructurations industrielles. Dès lors que la législation n’interdit pas à une entreprise réalisant de gros bénéfices de procéder à des licenciements, l’action syndicale prend différentes formes (négociation, manifestation, recours judiciaire,…). Il est nécessaire de rechercher la meilleure solution pour chaque salarié. Le « dosage » du nombre de cessations anticipées d’activité financées par l’entreprise, la gestion prévisionnelle des emplois et compétences, les risques psychosociaux et la communication ont été les quatre points centraux abordés avec le ministère.

En conclusion. Reste à passer du discours aux actes. Les entreprises pharmaceutiques ont les moyens de se payer des plans sociaux. Mais peuvent-elles se permettre continuellement de sacrifier les emplois des salariés, dans le souci de poursuivre l’amélioration de leurs profits et des dividendes de leurs actionnaires alors que leurs revenus viennent d’abord de la collectivité, à savoir la Sécurité sociale et les complémentaires de santé ?

À LIRE AUSSI

Le parcours militant / parcours gagnant comment la FCE-CFDT décide d’accompagner ses militants
Send this to a friend